Au cours de sa vie, une femme aura ses règles pendant 38 ans en moyenne soit 450 menstruations, pour un total de 3500 jours (ou presque 10 ans) ! Tout cela peut générer beaucoup des déchets ou provoquer des problèmes de santé si les protections hygiénique sont mal utilisées par manque d’information. Il est donc très important de bien choisir ses produits d’hygiène menstruelle, que ce soit en termes de santé, d’écologie ou de praticité.
1. Quelles sont les différentes options de protections menstruelles?
Il y a premièrement un choix à faire entre les protections réutilisables et les protections jetables écologiques/bio si possible. Ensuite, le deuxième choix se fera au niveau du type de protection : intra ou extra vaginaux en fonction des préférences d’utilisation et de la situation.
2. Quels sont les risques liés aux protections hygiéniques?
Le risque est lié à leur composition et leur utilisation. Il n’est pas toujours évident de savoir quelle est la composition exacte des tampons et serviettes jetables conventionnels car les fabricants n’en sont pas contraints par la loi. La plupart contiennent du plastique (tous les noms en poly- sont des dérivés du plastique), du gel absorbant à base de pétrole, des fibres synthétiques traitées chimiquement (viscose et cellulose) ou encore des parfums de synthèse.
3. Quelles sont les alternatives pour préserver sa santé?
- Les tampons jetables bio qui sont composés à 100 % de coton biologique avec applicateur en carton biodégradable.
- Les serviettes jetables bio composées de coton biologique, de cellulose écologique, d’amidon non-OGM et de colle non toxique. Les emballages uniques sont composés en général de cellulose compostable.
4. Quelles sont les alternatives pour préserver la planète en plus de sa santé?
- Les serviettes menstruelles réutilisables composées à 100 % de coton biologique.
- Les culottes menstruelles réutilisables (on espère bientôt chez Sequoia !) composées de coton certifié Oeko-Tex/bio/GOTS, de viscose de bambou et parfois de fibres synthétiques (viscose, polypropylène, polyester, nylon, polyuréthane, lycra, élasthane mais la plupart garanties sans nanoparticules).
- Les coupes menstruelles composées entre autres de silicone médical et/ou caoutchouc/latex.
5. Au-delà de la santé et de la planète, quelles sont les solutions les plus confortables et hygiéniques?
Le sang menstruel n’est pas sale, les seules bactéries qu’il contient sont celles de la flore vaginale donc à priori ce sont de bonnes bactéries. Toutes les solutions semblent être hygiéniques si l’utilisation est correcte (stérilisation, changement régulier, se laver les mains, etc.)
6. Alors pour quel choix opter alors si nous voulons une solution la plus écologique et la moins toxique?
Chaque femme apprend avec le temps la protection qui lui convient le mieux, en fonction de son flux, de son mode de vie et de son propre cycle.
Nous pouvons même adopter le « flux instinctif libre », une méthode qui vise à retenir l’écoulement en écoutant son corps et écouler les pertes seulement aux toilettes !
Si nous respectons les conseils et précautions d’utilisation pour éviter les infections et le Syndrôme du Choc Toxique (bien se laver les mains, la vider et nettoyer régulièrement, la stériliser, etc.), si elles sont adaptées à notre morphologie et que nous n’avons pas de maladie chronique gynécologiques, nous opterions pour la coupe menstruelle qui est une alternative aux protections conventionnelles qui convient à beaucoup d’entre nous. Elle est très pratique, économique, confortable et devrait être sûre puisqu’elle est en silicone médical. De plus, le silicone n’assèchent pas nos muqueuses.
Nos conseils pour l’utilisation de la coupe menstruelle:
- Combiner deux tailles de coupes en fonction du moment du flux ou la combiner avec une culotte et/ou serviette menstruelle en fonction du moment dans la journée (culotte pour la nuit car ne bouge pas, serviette pour le jour car changeable).
- Prendre une deuxième coupe à mettre à la place de la première.
- Si vous n’avez pas accès à un lavabo, emporter une gourde d’eau aux toilettes pour rincer la coupe et vos mains. Ou utiliser des pipettes de sérum physiologique.
- Utiliser les toilettes réservées aux personnes handicapées qui ont souvent des lavabos. Ces personnes handicapées sont prioritaires mais ces toilettes ne leur sont pas exclusivement réservées.
- Utiliser une petite boite hermétique suffisamment grande pour accueillir la coupe mais suffisamment petite pour pouvoir la transporter. Avant d’aller aux toilettes, la remplir d’eau et y placer la coupe après l’avoir vidée et secouer : se laver les mains, la vider régulièrement, la stériliser après chaque cycle
7. Pour celles qui portent un stérilet comme conception, peuvent-elles utiliser la cup?
Il y a différents avis sur le sujet mais à priori cela est sans danger si nous faisons attention aux précautions d’emploi et à sa morphologie. Demandez toujours l’avis d’un gynécologue en qui vous avez confiance.
8. Qu’est-ce que le syndrôme du choc toxique et quels sont les risques liés?
Cela peut arriver avec les tampons et la coupe menstruelle (en fait, toutes les solutions intra vaginales). C’est le mésusage plutôt que le composant qui serait mis en cause. La durée d’un port prolongé peut favoriser la multiplication des staphylocoques dorés qui produisent des toxines qui vont infecter la muqueuse vaginale.
Symptômes : état grippal, frissons, hallucinations nocturnes, fatigue intense, paralysie, vomissements, de diarrhées, de fortes fi èvres, de fatigue, de maux de gorge, de maux de tête, d’éruptions cutanées ou encore de rougeurs dans l’oeil. Elle peut également faire perdre conscience et vous faire tomber dans le coma. Allez aux urgences ou chez un gynécologue si cela vous arrive et mentionner que vous portez des produits d’hygiène intra vaginaux
Conseils pour l’éviter : varier entre les protections intra et extra vaginales, bien se laver les mains, ne pas porter un tampon ou une coupe plus de 8h (idéalement 4h)
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